La Nouvelle Vague sur les réseaux sociaux ? Le MuVIM sur Flickr.

Extrait de Hiroshima mon amour d’Alain Resnais 1960, Punctum Vertigo [en ligne] <http://punctum-vertigo.blogspot.fr > (consulté le 11/04/14).

Accès à la ressource

Au départ: deux noms, Flickr et le MuVIM, trop peu de consonnes pour deux grands noms, l’un du web, l’autre des musées valenciens.

Flickr, dont le titre vient de “to flick through” soit feuilleter, est un réseau social de diffusion d’images et de vidéos créé en 2004, et racheté par Yahoo en 2005. Il a pour but de permettre une diffusion facilité des images, et aussi, d’une meilleure classification.

Le MuVIM est le Musée de Valence de l’illustration et de la Modernité (traduction de « Museu Valencià de la Illistraciò i a Modernitat). Il a été inauguré en 2002 et appartient au Conseil provincial de Valence. Se considérant lui-même comme un « musée d’idée » (dans le qui sommes-nous? de leur site), en rapport au siècle des idées des Lumières, l’institution tente de mettre en valeur le lien entre images et modernité, notamment à travers l’impact des médias sur l’image entre le XVIIe et le XIIe.

Et la Nouvelle Vague dans tout ça ?

Affiche du cycle « Nouvelle Vague » du MuVIM, Flickr, MuVIM, [en ligne] <https://www.flickr.com/photos/muvim > (consulté le 11/04/14).

Un cycle “Nouvelle Vague” a été proposé par le MuVIM en 2006, nommé “2 ou 3 choses que vous aimeriez savoir à propos de la Nouvelle Vague” créé par Vicente Ponce et en collaboration avec l’Institut français de Valence et l’Université Polytechnique de Valence.

Les films programmés sont :

Les 400 coups (1959) de François Truffaut, Les Amants (1958) de Louis Malle, La maman et la putain (1973) de Jean Eustache, Hiroshima, mon amour (1959) d’Alain Resnais, Cléo de 5 à 7 (1961) d’Agnè Varda ainsi qu’ A bout de souffle (1959) de Jean-Luc Godard.

Cette sélection témoigne d’une vision large de “la Nouvelle Vague” puisqu’elle s’étend de 58 à 1973, comprenant des “outsiders” du mouvement comme Varda ou Eustache (comme on peut le voir dans la filmographie sélective que notre blog propose).

 

Issu d’une politique muséale de présence sur le Web et sur les réseaux sociaux, le MuVIM est present sur la majorité des réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Youtube, Delicious, Issuu, Google+, Pinterest ainsi que Flickr. Le flickr du MuVIM a été créé en 2009, et permet au musée de partager des photographies d’évènement, type inauguration, ainsi que des images liées aux thèmes du MuVIM. C’est donc bien après le cycle que le Flickr a été créé, il garde ainsi en mémoire cet évènement. Cette ressource est uniquement une ressource iconographique, puisqu’elle propose une galerie de 25 photos de films de la Nouvelle Vague.

Capture d’écran de l’album « Nouvelle Vague », Flickr, MuVIM, [en ligne] <https://www.flickr.com/photos/muvim/sets/72157623961817548/with/4564893729/ > (consulté le 11/04/14).

La qualité de ces images est assez faible, le format est très petit et il est impossible de télécharger celles-ci, protégées par des droits. De plus les images proposes ne sont pas inédites, il est aisé de les retrouver sur d’autres sites. Le contenu proposé est donc limité à la consultation en ligne d’image. En effet, les légendes du flickr sont malheureusement très courtes, ne renseignant que le film et la date de celui-ci. Malgré tout, ces documents visuels permettent de saisir une esthétique propre à la Nouvelle Vague ainsi que les visages (acteurs) marquants de ce phénomène.

Capture d’écran du Flickr du MuVIM, Flickr, MuVIM, [en ligne] <https://www.flickr.com/photos/muvim/4564893451/in/set-72157623961817548 > (consulté le 11/04/14).

Il aurait été intéressant de voir ressurgir la Nouvelle Vague sur des réseaux sociaux, à travers ce cycle du MuVIM, mais le peu d’effort et de soin apporté à cette entreprise donne au musée l’image d’une utilisation superficielle des réseaux sociaux, ne proposant que très peu de contenu et fournissant des images de piètre qualité, pourtant sur le réseau social consacré à la photographie.

 

À l’heure où les musées se dépoussièrent sur les réseaux sociaux (sur le sujet, un article du Huffington Post sur la relation entre musée et web 2.0), le MuVIM ne réussit pas forcément à se détacher d’une communication institutionnelle et fournit une documentation de surface à usage uniquement promotionnel.